20 octobre 2015

Voeu : « IL FAUT LAISSER S’ETEINDRE FESSENHEIM »

Assemblée Plénière du 16 octobre 2015
Présentation par Anne Vignot


Motion approuvé par le groupe PS, les républicains ne voulant pas participer au vote


Conseil régional de Franche-Comté

ASSEMBLEE PLENIERE DU 16 OCTOBRE 2015


Voeu proposé par le groupe "Europe Ecologie - Les Verts"
présenté par : Anne VIGNOT


« IL FAUT LAISSER S’ETEINDRE FESSENHEIM »


Lors de son Assemblée plénière du 25 mars 2011, le Conseil régional de Franche-Comté a adopté à la majorité la motion « Fermons Fessenheim maintenant ».
Plus de 4 ans se sont écoulés depuis ce vote qui suivait la catastrophe nucléaire de Fukushima.



Les incidents à répétition et les nombreux arrêts d’urgence, cette année encore, de la plus vieille centrale du parc français, Fessenheim, indiquent l’urgence de sa fermeture. Urgence, non seulement pour les habitants de l’aire urbaine voisins, mais également pour la population allemande de la région de Fribourg, qui se situe sous les vents portants (d’ailleurs très mobilisée pour cette fermeture). Faut-il rappeler que la Franche-Comté est prise en étau entre les 2 plus vieilles centrales de France : Fessenheim et le Bugey, et qu'au moindre incident sur l'une d'elles, ce sont des milliers de personnes qui devront être évacuées de notre région ?
Le 14 septembre 2012, le Président de la République, François Hollande, confirmait lors de la conférence environnementale, sa promesse électorale, de la fermeture pour 2016 de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Le 2 mars 2015, lors d’un déplacement sur ce site après un énième incident, il réaffirmait la nécessité de cette fermeture avant la fin du quinquennat.

Or, le 8 septembre dernier, la Ministre de l’Ecologie en déplacement à Strasbourg, déclarait «Quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer». Ainsi, elle reportait à 2018, voire au-delà, la fermeture du site nucléaire alsacien et remettait en cause la volonté réelle de l'Etat français à tenir ses engagements.

Pourtant, l’adoption de la loi sur la transition énergétique par le Parlement cet été, affirme bien que les perspectives d’avenir passent par les baisses de consommation et par le développement massif des énergies renouvelables.

En persistant à vouloir continuer dans la voie du nucléaire, la France prend du retard sur ses voisins en matière de développement et de recherche des énergies renouvelables. Elle est aujourd’hui le seul pays au monde à considérer que l’énergie nucléaire puisse être l’alternative.


C'est pourquoi l'Assemblée plénière du Conseil régional de Franche-Comté réunie le vendredi 16 octobre 2015 :

-          confirme son attachement à la sortie progressive du nucléaire, et son soutien indéfectible aux énergies renouvelables, à la sobriété et l'efficacité énergétique ;

-          demande à l'Etat français de confirmer ses engagements par la publication d'un calendrier ferme et définitif des démarches amenant à la fermeture du site nucléaire de Fessenheim d'ici 2017.

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