16 octobre 2006

Les Verts prennent de l'altitude



Jusqu’à présent on les avait plutôt vus sur la ligne LGV ou dans des carrières, cette fin de semaine les a vus déambuler entre 1400 et 2000m dans le massif des aiguilles rouges en Haute-Savoie. Toinette, autochtone, recevait dans son chalet familial, ses collègues verts de la région.
Outre l’intérêt ethno-naturo-politico-cocorico d’une telle réunion, tout le monde avait bien l’intention de passer un bon moment.
A commencer par la table et là rien de mieux que les produits locaux (circuits courts) : une tartiflette, dont on n’a pas fini d’entendre parler, nous attendait (Eric toujours très retenu n’en a pris que cinq fois), le vin gouleyant ne nous a pas permis d’éponger la surproduction languedocienne, mais a bien aidé les petits producteurs de Haute Saône (merci Danielle) et quelques autres. Avec autant de militantisme, les pommes et autres fromages, amenés par les uns ou les autres, étaient bien entendus bio ou issus de petits producteurs. Aucune gourmandise, dans tout ça, même pas de la part d’Alain, simplement la faim et la soif qu’ouvre le bon air d’altitude. D’autant plus qu’après une bonne nuit de sommeil (joker pour Isa et Nico qui pensent qu’une nuit fait obligatoirement plus de six heures) le plus dur nous attendait. Ah, ils avaient fière allure sur les sentiers de randonnées, les conseillers régionaux leurs collaborateurs et leurs conjoints. Sans doute, l’enthousiasme qui les caractérise pour les nouvelles aventures, leur avait aussi donné de la force ; et il en fallait, pour grimper (Frison, si tu nous a vus…). Que dire de Sylvie, enceinte de sept mois ? Rien, elle nous a simplement ébaubis ! Mais les performances de Danielle et Sylvie n’en étaient pas moins remarquables. Même les bouquetins, qui avaient entendus parler de cette campagne électorale, s’étaient déplacés pour voir de près des élus qui se battent tous les jours pour préserver leur milieu naturel. Il est toutefois regrettable que les marmottes, annoncées par Toinette, n’aient pas daigné venir nous saluer. Seuls, peut être, les randonneurs n’ont pas compris pourquoi Marc leur tendait systématiquement la main en se présentant : Marc Borneck, conseil régional en charge …euh …des élus Verts.
Paysages fantastiques que ces arbres, cette nature, tourmentés par un climat dur, dont la cerise sur le gâteau fut bien évidement la vue du Mont Blanc. Vision qui nous a plongés dans un étrange sentiment mêlant à la fois fierté et modestie. Quel bonheur de trouver au détour du chemin, un chalet aux murs de mélèze noircis par le temps, avec sa source d’eau limpide glougloutant dans un abreuvoir du même bois, ou de déguster les dernières myrtilles dans les buissons flamboyants de l’automne qui arrive. Ah, si je savais chanter, vous auriez droit à du Jean Ferrat !

Merci Toinette, merci Pierre.

A quand les grandes Jorasses ?

Marc BORNECK

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