26 octobre 2006

Les Verts vantent leur activité en région

A mi-mandat, les élus ont présenté un bilan concret des avancées écologiques.

Par Matthieu ECOIFFIER
QUOTIDIEN : jeudi 26 octobre 2006

Ils sont en train d' «écologiser» les politiques régionales. Et comptent bien le faire savoir. Une coordination représentant les 168 élus régionaux des Verts présentait, hier à Paris, son bilan à mi-mandat. «Les verts ne passent pas leur temps à se chamailler et se regarder le nombril. Dans les régions, on bosse et on fait avancer le schmilblick», a plaidé Wilfrid Séjeau, président du groupe des Verts de Bourgogne. Une cinquantaine de «fiches actions» détaillent les avancées obtenues dans les exécutifs régionaux à majorité socialiste. En Picardie , un prêt à taux zéro pour les travaux d'isolation des particuliers. En Franche-Comté, le financement à 50 % de plateformes de stockage du bois. En Bourgogne, le lancement d'un réseau d'écoles de la deuxième chance pour les jeunes, dont la première a ouvert au printemps. En Haute-Normandie, une aide de 800 000 euros pour 33 entreprises du secteur de l'économie solidaire. Des «maisons de santé» financées dans le Nord-Pas-de-Calais... Parfois ça «bloque» avec le PS : «En Bourgogne, le PS a écouté les sirènes de l'UMP et voté l'exonération de la taxe professionnelle pour la filière nucléaire. Les Verts ont rendu leurs délégations», a déploré Gérard Leras (Rhône-Alpes).
Difficile pour l'heure de faire valoir son identité quand toute la classe politique se découvre écolo, et que Ségolène Royal braque les projecteurs sur le Poitou-Charentes. «La région est un labo des politiques nationales. Cette problématique nous a été un peu volée dernièrement. Mais seuls les Verts ont la passion de la région», a martelé Jean-Vincent Placé (Ile-de-France). «Les grands élus sont capables d'applaudir Al Gore [auteur d'un documentaire sur le réchauffement climatique, ndlr] , mais rarement de faire des propositions concrètes», a ironisé Dominique Voynet, leur candidate à la présidentielle. «J'ai l'intention de m'appuyer sur ce travail dans ma campagne. Les Français sont fatigués des discours compassionnels, des mesures marginales et expérimentales», a-t-elle ajouté. De quoi faire sortir sa campagne de la marge ?
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