24 juillet 2006

RN 19 - Autoroute - Interventions de Danielle BOURGON

Assemblée Plénière du 17/10/05
Protocole d’accord - R N 19/Autoroute

Chers collègues,

Il ne fait de doute pour personne que la majorité est unie. On en a pour preuve la forte implication des Vice-présidents verts dans l’exécutif du Conseil Régional et celle de nos élus sur le terrain. Mais même au sein d’une même famille on ne raisonne pas tous de la même façon. Aujourd’hui, nous pensons avoir raison, et nous déplorons de n’avoir su vous convaincre.

Une fois de plus, avec le principe autoroutier on privilégie le tout-auto.

Sur le plan de l’Aménagement du Territoire, il est clair qu’avec des échangeurs plus rares sur 90 km, le service à la population sera nettement diminué, avec une autoroute qui traverserait la région au seul profit des grandes villes, alors que la 2x2 voies desservirait et irriguerait bien mieux les territoires.

Sur le plan de l’environnement, la supériorité de la 2x2 voies est incontestable. Elle consomme beaucoup moins d’espace, s’intègre bien mieux au terrain et aux paysages, empruntant par tronçon l’itinéraire existant, et occasionne moins de pollutions sonores et de l’air, car on y roule moins vite.
A l’heure où les réserves de pétrole s’épuisent et le prix du pétrole flambe, plutôt que de privilégier le « tout auto », et le « tout camion », modernisons la ligne Paris-Bâle, et favorisons le ferroutage.

Nous devons anticiper une société de réduction des transports routiers. Les pouvoirs publics doivent anticiper les mutations et ne pas répondre uniquement à une demande commerciale à un moment donné qui sera caduque dans les 10 voire 15 ans à venir.

Puisque l’Etat se désengage sur une voie express, privilégions les investissements qui répondent aux vraies priorités.
- Sécurisons la RN19 en passant en 2x2 voies sur les sites identifiés comme prioritaires en besoin d’espace et de doublement (en favorisant autant que possible les travaux sur le tracé existant).
- Assurons le contournement des communes pour fluidifier le trafic et réduire les nuisances.
- Privilégions le ferroviaire, car aujourd’hui l’autoroute est déjà devenue obsolète.
Pour toutes ces raisons le groupe Vert vote contre ce rapport.

ASSEMBLEE PLENIERE DU 24 MARS 2006

Monsieur le Président, Chers collègues,
Lors de mon intervention à l’assemblée plénière d’octobre 2005, j’ai expliqué les raisons de notre opposition à l’option autoroutière.
Je rappelle rapidement les axes essentiels :
Rendre les routes plus attractives aujourd’hui, c’est privilégier le tout pétrolier. Le résultat en est toujours + de voitures, + de poids lourds, avec toutes les nuisances que leur utilisation génère :
- Des nuisances sur l’environnement
- Des nuisances sur la santé (1/3 des émissions de CO2 dans l’atmosphère est du aux transports).

Aujourd’hui, chacun en est de plus en plus convaincu et cela a été évoqué lors de notre récent séminaire de travail avec le CESR, il faut développer et rééquilibrer des moyens de transports multimodaux, véritable alternative à l’automobile.

Le temps n’est plus aux grosses infrastructures, mais à l’aménagement et l’entretien de l’existant.
La crise énergétique a complètement changé la donne. Et pourtant, aujourd’hui, rien n’est envisagé pour palier à la raréfaction du pétrole et son coût.
Ceci d’autant plus que l’augmentation du coût de transport en comparaison au coût des stocks pourrait amener les grandes entreprises à revoir leur flux tendu et leurs circuits de distribution.

Dans ce contexte, ce dont la Haute-Saône a besoin :
C’est une sécurisation de la RN19 - en se servant des dessertes de proximité (2x2 voies ou 2x1) et en privilégiant le tracé existant.
D’une politique volontariste en faveur du ferroutage. En 30 ans rien n’a été fait par la SNCF pour le fret. Notons l’incohérence avec les fermetures massives des gares bois.
Du maintien de la ligne Paris-Bâle. Monsieur le Président, vous êtes intervenu pour son maintien et sa modernisation. Vous avez obtenu des promesses, nous vous demandons de poursuivre vos efforts dans ce sens pour assurer un aménagement du territoire en cohérence avec les exigences du développement durable.

« Le choix autoroutier est de très loin le plus dispendieux, le plus négatif du point de vue de l'environnement, le moins durable au plan de la politique des transports.»

Notre position reste inchangée. Le groupe Vert vote contre l’annexe 3 de ce rapport concernant la concession autoroutière.

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