15 décembre 2006

Eric DURAND : Budget "environnement"

Assemblée Plénière du 12 décembre 2006

Devant un budget environnement en baisse par rapport à l’année précédente, on peut avoir deux attitudes, quand on est un élu Vert dans un exécutif de gauche :

Soit on s’en tient aux chiffres globaux, ou totaux, en dehors de toute spécificité, sans tenir compte du contexte, et on manifeste bruyamment son mécontentement, voire sa désapprobation.
Cela fait du bien, mais l’efficience de la méthode à ses limites.

La deuxième attitude, plus constructive, consiste à étudier de près chaque ligne budgétaire de cette politique, de regarder les programmes qui se voient doter d’une hausse, et ceux qui subissent une baisse de leur autorisation de programme ou d’engagement.

Ainsi dans le budget environnement 2007, on observe par rapport à 2006, une baisse des AP de 200 000 Euros en investissement, et d’une hausse de 100 000 Euros en fonctionnement.

Cette hausse en autorisation d’engagement signifie que la région « améliore » son partenariat avec ses partenaires institutionnels ou associatifs dans le domaine de l’environnement, par contractualisation sur diverses actions ou missions. Elle assure ainsi la pérennité de ces structures, leur assurant son soutien et leur garantissant leur fonctionnement.

Par contre, la baisse de 200 000 euros en autorisations de programme d’investissement traduit une diminution dans la phase de concrétisation de nos projets par nos partenaires.

On peut le regretter, nous le regrettons ! Mais la Région, dans le domaine de ses politiques en faveur de l’environnement, s’appuie sur des partenaires : communes, EPCI, associations, pour tout mener à bien (par exemple sur la ligne programmes contractualisés (contrats de rivière, SAGE) : - 250 000 euros / et pour les Réserves Naturelles Volontaires : - 130 000 euros).

Or, il s’avère que dans la période incertaine, du point de vue électorale, que sera l’année 2007, les projets d’investissement que nous aurions pu accompagner seront réduits.

Certains programmes arrivent, en outre, dans une période transitoire, les porteurs de projets que sont les communes et les EPCI, n’ont pas souhaiter engager de projets importants.

Face à ce constat, nous réaffirmons notre volonté de doter la région d’une véritable politique environnementale, d’accompagnement certes, mais aussi porteuse de projets, initiatrices de nouveaux programmes et d’un affichage fort porté par une volonté importante.

Par exemple, on peut noter que dans le domaine des Réserves Naturelles Régionales, nouvelle compétence de la région, la baisse de 36% des AP tient au fait qu’une seule Réserve sur les 11 présente des demandes d’investissement, et qu’en 2007 ces dernières demandes sont moindre que l’année précédente.

Ne serait-ce pas à nous, dans le cadre de la compétence qui est la nôtre, d’impulser de nouvelles politiques dans le domaine des RNR ?

La biodiversité étant un des grands enjeux du XXIe siècle, n’y a-t-il pas, par exemple, de nouvelles réserves à créer sur notre territoire ?

Je rêve souvent, qu’en compensation au 600 ha d’emprise de la LGV, nous créerions 600 nouveaux hectares de Réserves Naturelles Régionales sur le territoire Franc-Comtois. Le symbole serait fort, et nous montrions ainsi notre volonté d’agir dans ce sens.

En attendant cela, il faut dire aujourd’hui que si ce budget subit une baisse, que je qualifierais de « mécanique », il doit s’inscrire dès à présent dans une dynamique de double hausse.

La première hausse, pour atteindre au moins le niveau du budget 2006, la seconde hausse devra être celle qui nous conduira à une véritable politique environnementale de notre collectivité.

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