15 décembre 2006

Marc BORNECK : Budget primitif 2007


Assemblée Plénière du 12 décembre 2006
Monsieur le Président, chers collègues,

Le budget 2007 que nous sommes amenés à commenter et à voter au cours de cette cession est à nouveau en croissance.
S’il est communément admis que la croissance, enrichi un pays, force est de constater que cela se fait très inégalement. Aujourd’hui la France, malgré une croissance, comptabilise 7 millions de pauvres. Pour mesurer cette richesse, le PIB donne une indication de l’activité économique d’un territoire, mais ne tient pas compte d’une réalité : le contentement humain.
Pour pallier cette difficulté, ont été mis en place d’autres indicateurs tel l’indice de développement humain (IDH). Celui-ci agrège au PIB deux autres indicateurs, à savoir l’éducation et la santé.
En effet, autant un pays peut se retrouver très riche avec uniquement quelques personnes très à l’aise financièrement tandis que les autres vivent dans la misère. Autant avec l’IDH, le bon niveau d’un pays suppose une démocratisation non seulement des revenus, bien qu’il ne soit pas tenu compte ici de la qualité de leur répartition au sein de la population, mais aussi de l’accès à l’éducation et à la santé.

Je vous engage donc à avoir une lecture globale de ce projet de budget. Parce qu’à l’échelle de notre collectivité, nous améliorons un certain nombre de conditions de vie des Francs-comtois.

Permettez-moi de l’illustrer de la façon suivante :

C’est un élève dont les parents peuvent payer une part du voyage d’études organisé par son lycée (flambant neuf), grâce à l’économie qu’ils ont fait sur l’achat des livres scolaires, l’autre part étant constitué par l’apport du Frapil.
Il réussi brillamment son bac, car il a bénéficié d’un accompagnement scolaire de la part d’un étudiant, dispositif initié par le Président de Région, et se retrouve en université après avoir choisi les sciences humaines, sauvées par notre collectivité.
Il fait appel à nous pour l’aider à payer la caution de son logement, ou si il n’habite pas trop loin, peut rentrer souvent chez ses parents car les services de transports sont cadencés et accessibles financièrement.
Il s’abonne à la bibliothèque gratuitement avec la carte avantages jeunes, et en profite pour se faire tout aussi gratuitement une toile ou une autre activité culturelle régulièrement toujours avec la dite carte.
Enfin, il peut bénéficier d’une bourse Erasmus qui va lui permettre de faire une année d’études dans le pays qu’il avait visité, vous vous en souvenez, au début de ce propos.

Bien sûr, le Vert que je suis se réjouit :
Que les agriculteurs bio franc-comtois pourront dans un proche avenir approvisionner ce lycée grâce à la mise en place de circuits courts ;
Que le lycée sera un jour économe en énergie ;
Que notre lycéen pourra voir, comme son père, des grand tétras, symbole d’une biodiversité que nous devons sauvegarder pour notre propre conservation ;
Qu’enfin nous nous investissions plus dans nos réserves naturelles régionales.
Mais là, permettez-moi de dire que les moyens qui sont mis à disposition de l’environnement ne sont pas à la hauteur des enjeux.

C’est aussi grâce à un environnement de grande qualité que nous pourrons améliorer notre Indice de Développement Humain et par là même augmenter l’attractivité de notre territoire. En matière d’environnement, la région présente l’image d’une région verte. Dans un contexte de préoccupation croissante des questions environnementales, ces indicateurs sont autant d’éléments favorables à l’attractivité de la région.

Vous allez dire qu’à chacune de mes interventions, je réitère à l’envie les mêmes propos. Et bien oui, nous vous avertissons depuis longtemps des dangers que court la terre.
Dois-je vous rappeler que l’écologie est une science, au même titre que la biologie, et qu’au sens d’un de ses inventeurs, Ernst Haeckel, c’est la science des conditions d’existence.
Oui, nous devons nous préparer à vivre une ou plusieurs crises écologiques !

D'une façon générale, une crise écologique est ce qui se produit lorsque l'environnement de vie d'une espèce ou d'une population évolue de façon défavorable à sa survie.
Parfois, une crise écologique peut être un phénomène ponctuel et réversible à l'échelle d'un écosystème. Mais plus généralement, les crises écologiques ont un impact majeur à plus long terme. En effet, il s'agit plutôt d'une succession d'événements qui s'induisent les uns les autres, jusqu'à un certain point de rupture.

Enfin, si une crise écologique peut être à l'origine d'extinction, elle peut aussi réduire la qualité de vie des individus restant en vie. Ainsi, même si la diversité de la population humaine est parfois considérée menacée (voir en particulier peuples indigènes), peu s'accordent à envisager la disparition de l'espèce humaine à court terme. Cependant, les maladies épidémiques, les famines, l'impact sur la santé de la dégradation de la qualité de l'air, les crises alimentaires, la disparition des milieux de vie ( éco réfugié), l'accumulation des déchets toxiques ou non dégradables, etc., sont aussi des facteurs influant la vie de notre espèce.

Le réchauffement climatique est une crise écologique !
On aurait pu croire, à entendre le premier ministre annoncer que le Contrat de Progès Etat-Région serait inscrit dans une perspective de neutralité carbone, c'est-à-dire de réduction des gaz à effet de serre ; On aurait pu croire, dis-je, que le gouvernement donnerait un fléchage fort dans cette direction. Que nenni !
Par exemple, le projet 2 : "accompagner l’évolution industrielle et sociale des secteurs du transport, de l’énergie et de l’automobile", secteurs oh combien producteurs de GES, ne se voit créditer que de 7 millions d’euros.

De développement durable pas d’avantage ! C’est devenu la quête du Graal de gouvernements et de dirigeants politiques, mais cette notion n’est toujours pas assimilée.
Je ne vois pas beaucoup de conviction chaque fois que j’entends un homme ou une femme politique se gargariser d’un « pour l’avenir des générations futures » qui est à la conviction ce que la tarte à la crème est à Bernard-Henri Levy.

C’est pour cela que nous continuerons à nous battre pour que notre région, fasse de la durabilité une réalité !

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