23 juillet 2007

LGV : Point financier et 2ème tranche

Intervention de Sylvie Meyer
Assemblée Plénière du 29 juin 2007


Monsieur le Président,

Nous partageons avec vous un certain nombre d’interrogations concernant le plan de financement de la ligne LGV 1ère et 2ème tranche.

Ce rapport aborde en effet le chiffrage de la 2ème tranche alors même, faut-il le rappeler, que celui de la 1ère phase n’est pas encore totalement assuré.

En ce qui concerne en effet la 1ère phase déjà en travaux, à la lecture des axes prioritaires annoncés par le RTE, on peut légitimement s’interroger sur le niveau d’engagement qui sera celui de l’Europe, alors même que ce TGV est pourtant primordial pour l’axe Hambourg–Marseille, ce qui justifierait que ce ne soit pas aux collectivités locales de porter ce projet tronçon par tronçon, mais à l’Europe de s’engager massivement.
On peut donc craindre que les 2OO Millions d’€ annoncés par l’Europe ne soient pas au rendez-vous… Qui va les prendre en charge ? La charge financière supplémentaire risque d’être lourde pour les 3 régions impliquées…

Seconde interrogation, celle concernant le coût de la phase 2 dans son intégralité, c’est-à-dire les raccordements à Dijon d’une part et Mulhouse d’autre part ?
Le chiffrage annoncé dans ce rapport fait en effet état de 600 millions d’€ sur le seul tronçon Petit-Croix/Mulhouse.

Nous partageons les doutes que nous croyons percevoir dans les propos d’Adrien Zeller, dans le courrier joint à ce rapport, concernant la nécessité de ce chantier : en effet il est indiqué dans ce courrier que le tronçon Petit-Croix/Mulhouse ne fait gagner que 10 minutes, alors que le shunt de Mulhouse, par ailleurs inscrit au CPER Alsace, en fait gagner 15. Envisage-t-on d’engager 600 Millions pour un gain de 10 minutes ? Quel paradoxe, par rapport à la cohérence globale du projet, quand on pense aux sacrifices faits pour gagner quelques minutes ici et là, dont une dizaine en mettant la gare de Besançon en pleine campagne !

Cependant, si ce chantier devait se faire, la clef de répartition entre les collectivités sera-t-elle la même que pour la 1ère tranche ? Qui en décidera ? A ce stade, nous, Les Verts, pensons que les finances de la Région ne pourraient assumer ces nouvelles charges, sinon au détriment de nos autres politiques essentielles. Nous constatons tous dès à présent que le financement de la 1ère tranche contraint déjà fortement nos budgets.

Dernier sujet d’inquiétude, en ce qui nous concerne : dans tous les cas, il ne faudrait pas que ce soit le volet de la protection des milieux autour du chantier LGV qui fasse les frais de cette situation financière incertaine.

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