18 décembre 2007

BP 2008 - Infrastructures de transports

Intervention de Sylvie MEYER
Assemblée Plénière du 14/12/07

Je souhaiterais intervenir à l’occasion de ce rapport sur trois points qui viennent d’être évoqués.
1/ Le premier concerne la branche Sud de la LGV.
Nous avons déjà eu l’occasion de le dire en assemblée, dans la cohérence générale du projet de LGV, cette branche Sud nous paraît nécessaire pour faire de cette ligne un axe structurant Rhin-Rhône qui dépasse les frontières nationales et non pas une simple liaison vers Paris via Dijon.
Cependant, ceci étant posé, cela ne veut pas dire que nous soyons prêts à en accepter n’importe quel tracé…
Je sais bien que ce projet n’en est qu’au stade des études, mais il ne me semble malgré tout pas inutile de rappeler les choix de mon groupe politique sur ce dossier. Aujourd’hui comme hier, notre préférence va vers les solutions qui privilégient, autant que possible, l’utilisation des lignes existantes, dans le cas qui nous occupe, il s’agit de l’actuelle ligne de la Bresse.
Ce qui ne veut pas dire que nous sommes à priori opposés à la mise en œuvre de courts barreaux de ligne nouvelles pour les raccordements qui seront nécessaires au Nord avec la branche Est, au sud avec le Y qui dessert La Part Dieu d’une part et Saint-Exupéry d’autre part.
Ce choix d’utilisation maximale de l’existant et de réduction maximale des voies nouvelles a à nos yeux le double avantage de réduire les coûts financiers et les impacts environnementaux.

2/Le second point de mon intervention portera sur la convention fret dans le cadre du contrat de projets.
Nous nous réjouissons, comme le CESR dans son dernier avis, qu’une étude, si tardive soit-elle, soit enfin diligentée concernant les perspectives de développement du fret ferroviaire dans notre région.
Après les choix désastreux qui ont conduit la SNCF à se désengager progressivement de cette politique de fret, abandonnant le marché à des opérateurs privés. La récente consultation du Grenelle a remis en évidence l’urgence de la mise en place d’infrastructures efficaces dans ce domaine.

Dans notre région, l’engorgement croissant des axes tant routiers qu’autoroutiers et l’existence d’une demande effective dans les deux secteurs économiques que sont l’automobile et le bois, doivent conduire l’ensemble des responsables locaux à envisager l’avenir avec détermination dans le sens de politiques de transports respectueux de l’environnement.
C’est la raison pour laquelle nous espérons fortement que ces études déboucheront sur des propositions ambitieuses, à la hauteur des enjeux réels, des propositions qui ne soient pas excessivement bridées par des considérations économiques à courte vue.
Depuis le temps qu’on parle ici de cette fameuse mise au Gabarit B1 de la ligne Mulhouse-Dijon, l’heure n’est plus aux tergiversations, il est plus que temps de la faire enfin.

3/Troisième et dernier point : les infrastructures routières
A nos yeux, le budget contraint qui est le nôtre et la délimitation même de nos compétences doivent nous conduire à ne pas disperser nos actions sur des politiques qui ne relèvent pas directement de notre responsabilité.
C’est ce qui explique que notre groupe politique s’inquiète du poids des investissements routiers qui perdurent dans notre budget, par le biais de la reconduction systématique des opérations relevant de l’ancien Contrat de Plan 2000-2006 et qui n’ont pas encore été engagées à ce jour. Et ce pour près de 5 millions d’euros, sur le budget 2008.
Cette situation fausse d’avance la donne au moment où nous nous réaffirmons dans le futur PDMI (Programme de Développement et de Modernisation d’Itinéraires) adossé à l’actuel contrat de projets.

Nos compétences en matière de transport sur le plan ferroviaire notamment, sont suffisamment lourdes et leurs enjeux suffisamment importants pour que nous y consacrions toute notre énergie et tous les moyens nécessaires.

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