18 décembre 2007

BP 2008 - Mise au point

Intervention de Marc BORNECK

Assemblée Plénière du 13/12/2007

Monsieur Le Président, chers collègues,

Eh bien, c’est en tant que Président du groupe des élus Verts les plus choyés de France que je m’adresse à vous.
Image un peu osée (inexacte) peut-être, quand on sait les crédits dont disposent certains de nos collègues verts dans d’autres régions de France, mais je pense que Jean-Luc Burgunder, Vice président en charge de la formation de la région Centre avec un budget de 175 Millions d’euros ou bien Arnaud Carron vice président en charge des finances de la région Picardie, à savoir près d’un milliard d’euros, n’en prendront pas ombrage.
Il est vrai qu’eux ne sont peut-être pas ceux qui par leurs six voix assurent une majorité régionale.

Monsieur le Président, je m’étonne de vos récentes déclarations où vous laissez entendre que les Conseillers Verts seraient malintentionnés à votre égard. On pourrait même penser que c’en devient une affaire personnelle, Non, mille fois non. D’ailleurs votre serviteur ne vous a-t-il pas honoré publiquement pour votre action sur le financement de la LGV, seul encerclé parmi les autres élus. Me demandez-vous d’être plus royaliste que le roi ?

Ah, nous préférons entendre les propos de nos collègues socialistes, Martial Bourquin ou Denis Sommer dans la presse d’il y a quelques jours, qui, avec nous, se félicitaient de cette alliance très positive pour notre région. Car nous savons que nous avançons ensemble pour le bien des Franc-Comtois, comme beaucoup de nos amis communs se préparent à le faire ou à le poursuivre dans les principales villes de Franche-Comté.
Nous préférerons donc retenir la multitude de propos positifs et volontaires de tous les Verts et socialistes comtois, plutôt que de faire des enfants dans le dos de je ne sais quelle crémière. Ce qui ne serait pas correct, je vous le concède.
En ce qui nous concerne, cette affaire est close.

Maintenant, n’oublions pas que la richesse d’une alliance vient de la diversité de ses composantes, de la richesse du débat et de la volonté d’atteindre un objectif commun.
Ainsi, nos sensibilités s’expriment et vous le savez bien, lorsque nous proposons une nouvelle politique, nous sommes convaincus que c’est dans l’intérêt de notre région et de ses habitants.

Le monde change, l’enjeu et l’avenir de notre société en terme de développement durable est devenu la priorité des pays occidentaux. L’Australie a enfin signé hier le protocole de Kyoto l’amenant de facto à orienter ses politiques à l’aulne du Développement Durable.
Le mouvement s’accélère, notre collectivité doit avancer au même rythme que les autres, voir plus, pour montrer l’exemple.
D’ailleurs, ce développement durable est à même de résoudre une partie du problème n°1 dont souffre l’ensemble de nos concitoyens aujourd’hui, je veux parler du pouvoir d’achat.

La façon d’augmenter le pouvoir d’achat qui est proposé par ce gouvernement, à savoir, travailler plus, la nuit, le dimanche, est un leurre qui ne peut pas éviter l’effet ciseau. En effet, les dépenses d’un ménage sont faites de dépenses contraintes et de dépenses choisies. Les dépenses contraintes comme le logement, qui a augmenté de 25% ces dix dernières années, ne peuvent être absorbées par des augmentations de salaires qui elles ne sont que de 0,6% par an.

Vous me direz que notre collectivité n’a pas de levier sur cette dépense de nos concitoyens. Et bien si ! Le chauffage par des énergies renouvelables est une réponse que nous donnons aux francs-comtois, l’isolation pourrait en être une autre.

Autre dépense contrainte, le transport. Une voiture coûte en moyenne 4000 € par an, un abonnement activiTER Besançon Dijon 1407 € par an. Pour les personnes qui peuvent se passer de voiture pour aller travailler, c’est 2500 € d’économies.
Le covoiturage, c’est diviser par 3 le coût d’un transport en voiture.
Mieux utiliser ses appareils électriques, en éteignant les veilles, c’est 10 % de moins sur sa facture EDF.

Et c’est bien ainsi que nous voyons la nécessité d’orienter nos politiques, inciter aux gestes qui responsabilisent, encourager l’action consciente du citoyen qui se dit que là où il est, il peut agir par ses pratiques sur le reste de la planète.

A cette heure, je ne sais pas si la proposition de loi visant à instituer dans les collectivités ou établissements territoriaux un rapport «développement durable» sera nôtre prochainement.
Ce rapport prendra en compte les conséquences économiques, sociales et environnementales de ses politiques publiques.
C’est en ce sens que nous avons déposé un vœu « urgence climatique » qui nous prépare a être d’emblée dans cette logique de développement durable.

Ce qui est sûr, c’est que nous aurons des comptes à rendre envers nos concitoyens et surtout leurs enfants.

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