28 septembre 2011

Jardel : du gouffre au robinet ?

La protection civile intervient cette semaine, une nouvelle fois sur le gouffre de Jardel afin d’identifier les volumes des dépôts d’obus datant de 1923 et estimés jusqu’ici à 3 000 tonnes, remplis d’éléments chimiques dont la mélinite (acide picrite).

La question que les conseillers régionaux d’Europe Écologie les Verts posent à la protection civile, c’est de savoir si désormais nous serons informés des risques de pollution que ce site peut générer à sa source (les obus montrent des fuites de contaminants), le long des zones de transfert souterrain (circulation karstique) jusqu’à la cible qu’elle atteint aux sources de la Loue, à partir du moment où il a été constaté qu’une partie de ces obus se sont ouverts et donc que le processus de dégradation des éléments chimiques est en cours.

En outre, s’il est fondamental de connaitre le cheminement de ces contaminants et les milieux qu’ils pénètrent, il est essentiel de les rechercher sous leur forme d’origine mais aussi dégradée telle que les picrates ou autres formes d’oxydation de cet acide picrite (mélinite) pour ne pas passer à côté d’une pollution induite.

Nous savons depuis 1910 (Prof. Fournier), que le gouffre de Jardel communique par les circulations souterraines avec les sources de la Loue. Les dernières expériences de coloration à la fluorescéine ont permis de préciser que la source de la Loue (sous son appellation générique) est constituée de deux exutoires. Ces deux résurgences n’ont pas exactement le même fonctionnement ni le même bassin d’alimentation, mais sont en connexion. Il faut rappeler aussi que l’une d’elles fait l’objet d’un captage pour l’alimentation en eau potable pour la commune de Ouhans. La contamination de la rivière Loue et du captage est donc possible.

Les élus d’Europe Écologie Les Verts du conseil régional attendent des réponses sur les moyens mis en œuvre face à cet enjeu de santé publique.

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