24 octobre 2014

CINQ PROJETS POUR LE PRIX D’UN

En juin 2013, le rapport « mobilité 21 » a précisé les priorités du schéma national des infrastructures de transports (SNIT) et préconisé l’arrêt de la plupart des projets de ligne LGV au profit de l’amélioration du réseau ferroviaire classique. Ainsi la continuité de la branche Est de la LGV Rhin Rhône (petit-croix / Lutterbach) doit être envisagée après 2030, les branches sud et Ouest reportées aux calendes grecques.

Aujourd’hui, la Cour des Comptes dénonce la gabegie des nouvelles lignes LGV (jusqu’à 66 M€ du km), dont aucune n’a atteint les objectifs de rentabilité annoncés.


Comme l’avait résumé il y a quelques mois Gilles Savary, député PS et grand connaisseur du ferroviaire : « les lignes à grande vitesse sont un joujou français qui ne fonctionne qu’en dégradant les comptes de la SNCF et en endettant RFF ».

Il serait déraisonnable de persévérer dans l’erreur en demandant la réalisation de l’extrémité de la branche Est de la LGV Rhin Rhône, alors que des projets ferroviaires urgents et nécessaires aux déplacements quotidiens des franc-comtois sont sur la sellette faute de fonds publics :

- la ligne des Hirondelles (Dole – Saint Claude) pour préserver la desserte du Haut Jura et renforcer ainsi une liaison de l’axe Sud (avec un accès pour Genève à Nurieux). La région Rhône Alpes est prête à jouer le jeu. Son financement : 30 millions sur les 5 prochaines années, soit moins d’1 km de construction de la branche TGV Petit Croix – Lutterbach.

- la ligne des horlogers qui souffre d’un manque d’équipement moderne particulièrement entre Besançon – Valdahon et Morteau-Le Locle. Il s’agit de renforcer son trafic et supprimer les terribles bouchons du col des Roches, entre autres.

- la ligne du Revermont (Besançon – Bourg en Bresse) pour l’optimiser à 160 km/h avec les aménagements nécessaires à cet axe Sud conformément à la pertinente étude menée par la région Franche-Comté sur cet axe. Cela permettrait de mettre à moyen terme un TER-GV entre Mulhouse et Lyon (Mulhouse- Belfort TGV - Besançon Viotte - Lons - Bourg en Bresse - Lyon) rapide et beaucoup moins couteux que la folle branche Sud du TGV.

- la principale ligne régionale Dijon-Dole-Besançon Viotte – Belfort, dont il faut poursuivre et accélérer la remise en état optimum.

L’Etat se doit également d’investir dans le renouvellement des rames TET (trains d’équilibre du territoire) de la ligne Belfort – Vesoul-Paris (ex ligne Paris Bâle) et maintenir ainsi ses 5 aller/retour actuels.

Dans les propositions de financement du prochain Contrat de Plan Etat-Région, nous, écologistes, attendons la concrétisation de ces projets absolument nécessaires pour les Francs-Comtois, faute de quoi, ce CPER ne présenterait vraiment aucun intérêt à nos yeux.

 Pour le groupe EELV Marc BORNECK

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